Comme chaque année eut lieu la commémoration du 19 août 1942 au cimetière de St Aubin Le Cauf où reposent les lieutenants John Edwin Gardiner et Normand Monchier, morts dans leurs spitfires au sein de la commune durant l’opération Jubilee.

Lors de cette cérémonie, Monsieur Le Maire a accueilli Le Colonel Galugat et son épouse, M. Nicolas Langlois, maire de Dieppe et conseiller départemental avec ses 2 adjointes, des officiers de l’armée de l’air, de la Gendarmerie, Mme La Présidente de l’association Jubilee.

Après le discours de M. Le Maire, ce fut le dépôt de gerbes, suivi du recueillement et des hymnes nationaux. M. Le Colonel Galugat prit la parole, rappelant l’engagement de ces jeunes soldats morts pour un idéal et l’engagement des alliés dans cette opération. La cérémonie fut suivie d’une réception à la mairie.

 

Un peu d’Histoire :

 

le 19 août 1942 au petit matin, les Alliés débarquent sur le port de Dieppe, en Normandie, alors occupé par les Allemands. L’opération baptisée «Jubilee» est un échec total. Le raid de Dieppe vire au massacre. L’ennemi – les puissances dites «de l’Axe» (ensemble constitué par l’Allemagne, l’Italie et le Japon) – est victorieux sur tous les fronts. Les Alliés subissent une succession de revers, comme en février 1942 lors de la bataille de Singapour ou en juin 1942 avec la chute de Tobrouk en Afrique. Par ailleurs, Staline, depuis l’invasion de l’URSS en juin 1941, leur réclame d’ouvrir un nouveau front à l’ouest pour soulager l’armée soviétique, en difficulté face aux troupes de Hitler. Tous ces paramètres additionnés – la volonté de répondre à l’appel de Moscou, à celui des Américains qui veulent tenter quelque chose en Europe et la nécessité de remonter le moral des troupes – poussent les Alliés à envisager une attaque de grande envergure sur les côtes françaises.

Leur choix se porte sur Dieppe. L’intérêt de Dieppe, c’est aussi de pouvoir détruire des infrastructures précieuses pour les Allemands comme un aérodrome, une station radar.

D’importants moyens sont déployés : 6000 hommes au total, dont près de 5000 Canadiens, et un peu plus de 1000 commandos britanniques, renforcés de 50 rangers américains et de 15 Français du commando Kieffer. Les troupes sont transportées et soutenues par près de 250 navires et engins de débarquement.

Les pertes sont lourdes pour les Alliés : 1200 morts ou disparus (dont 900 Canadiens), 2000 prisonniers et 1500 blessés. Le Royal Regiment of Canada, qui a débarqué sur la plage de Puys, a perdu 95% de ses effectifs en moins de deux heures. Plus de 30 navires et 100 avions sont perdus.

Mais au-delà du revers militaire, des leçons sont tirées de Dieppe, leçons qui serviront de canevas aux opérations futures.

 

 

Diaporama